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Comment venir à bout de l'anxiété alimentaire ?

Mis en ligne le 5 avr. 2023
Comment venir à bout de l'anxiété alimentaire ?

Laëtitia, praticienne EFT et Coach-Naturopathe spécialisée dans la relation à l’alimentation, vous accompagne pour faire la paix avec votre assiette. Pendant plus de 8 ans, elle a connu l’anxiété alimentaire pour finalement s’en sortir. Elle a fait de son histoire une force pour devenir accompagnante sur ces problématiques qu’elle connaît bien. Elle nous livre ses conseils pour enfin concevoir une relation épanouissante avec son assiette

 

KALAE : Comment définissez-vous l’anxiété alimentaire ?

Laetitia. : Naturellement, tout ce qui nous permet de nous maintenir en vie, procure un sentiment de bonheur. Dormir, manger, avoir des rapports sexuels (qui permettent de maintenir notre espèce en vie), génèrent du plaisir. Tout simplement, parce que si ce n’était pas le cas, nous le ferions pas et l’Homme n’existerait plus aujourd’hui !

Donc quand on mange, le corps nous récompense en nous faisant ressentir du plaisir !

Mais malheureusement, pour de nombreuses personnes, manger devient une source d’anxiété. Et cela peut se caractériser, par exemple, par :

  • Le besoin de compenser après avoir la sensation d’avoir fait un écart,
  • S’interdire certains aliments,
  • Ressentir de la culpabilité après une prise alimentaire,
  • Avoir des fringales compulsives, incontrôlables en mangeant de grandes quantités alimentaires,
  • Des pensées obsessives en lien avec la nourriture.

Finalement, dès que la nourriture prend trop de place dans son quotidien, qu’elle nourrit davantage de stress que de plaisir, c’est  le signe qu’il y a des choses à optimiser.

Aussi, l’anxiété alimentaire est très souvent associée à une insatisfaction corporelle. Le fait de ne pas aimer son corps, d’avoir une faible estime de soi et un manque de confiance en soi sont souvent liés et se reflètent dans la nourriture et notre appétit.

 

KALAE : Pourquoi vous êtes-vous spécialisée sur ce sujet ?

L. : À partir de mes 17 ans, j’ai commencé à lutter avec l’alimentation. J’avais la ferme volonté de perdre du poids et pour cela, j’ai commencé à m’interdire de nombreux aliments. J’ai perdu quelques kilos, j’ai continué et je suis tombée dans la spirale de l’anorexie mentale pendant plusieurs années. Puis, j’ai commencé à avoir des envies compulsives de manger. J’ingurgitais de très grandes quantités alimentaires. Dans ces moments-là, je passais en mode pilote automatique, avec un besoin de manger pour combler un vide intérieur, mon estomac était devenu un trou, sans fin et sans faim. Et je pouvais m’alimenter de n’importe quoi, parfois le besoin devenait si urgent que j’avalais des choses non cuites, crues, indigestes, franchement pas bonnes ! Puis juste après avoir remplit mon estomac, un tsunami d’émotions désagréables me submergeait : la culpabilité, la honte, la tristesse. Alors, pour “me racheter”, je me restreignais à nouveau. Et je m’enfermais dans un cercle vicieux entraînant une mauvaise hygiène de vie.

J’ai cherché à m’entourer de professionnels de santé mais malheureusement, pas par les bonnes personnes. Je ne me sentais pas entendue, mais jugée et incomprise, tout simplement, parce que ces personnes n’avaient sans doute pas connu ces troubles et ne les connaissaient pas vraiment

Je me souviens m’être dit à l’époque “le jour où toute cette galère sera derrière moi, j’aiderai des personnes à s’en sortir, parce que moi je les comprendrai”.

Et me voici 10 ans plus tard à cette place d’accompagnante.

 

KALAE : Pourquoi utiliser la nourriture comme refuge ?

L. : Comme exprimé précédemment, l’alimentation procure du plaisir et cela est prouvé d’un point de vue biochimique : par la libération de dopamines (un neurotransmetteur qui active le circuit de la réponse dans le cerveau), nous ressentons une sensation de bien-être et de satiété. Et, l’alimentation est partout ! C’est facile de s’en procurer, elle est accessible, elle est en abondance, on la voit, on la sent, on la touche et ce tous les jours, que ce soit chez nous ou à l’extérieur. Donc, finalement, nous avons à portée de main quelque chose qui procure du plaisir et de la satisfaction, et qui est autorisée, c’est alors très simple d’utiliser la nourriture pour contrer des émotions désagréables et anesthésier de pénibles ressentis.

Dans l’anxiété alimentaire, les émotions influencent grandement les excès alimentaires et les envies de manger. C’est pourquoi visiter ses émotions, les explorer et les ressentir fait partie du travail pour se libérer de l’emprise alimentaire.

Mais il faut savoir que l’anxiété alimentaire est rarement liée à une unique origine, elle est souvent multifactorielle. Au-delà des émotions, nous pouvons trouver des réponses sur plusieurs plans :

  • Au niveau physiologique : beaucoup d’études traitent de l’influence des déséquilibres du corps sur la prise alimentaire et mettent en avant de nombreux liens. Notamment au niveau du microbiote intestinal qui représente des millions de parasites, virus et bactéries qui vivent dans nos intestins et qui communiquent avec le cerveau. Naturellement, tout ce petit monde vit en harmonie, mais pour de nombreuses causes, cet équilibre peut s’épuiser jusqu’à générer des troubles digestifs (tels que des ballonnements, un transit irrégulier, des douleurs, des flatulences...), les messages avec le cerveau sont alors brouillés et vont moduler notre comportement alimentaire en créant notamment un terrain propice à l’apparition de compulsions alimentaires.
  • Dans son histoire de vie : nous vivons toutes et tous des moments de joies et de légèreté et des moments plus pénibles voir douloureux. Imaginez un sac à dos que l’on appellera “mon histoire de vie” et dans ce sac il y a des pierres, plus ou moins nombreuses, plus ou moins lourdes, mais des pierres qui symbolisent vos moments désagréables, et toutes ces pierres constituent un poids. Et ce poids si vous le négligez, il va prendre de plus en plus de place dans votre quotidien et va peser lourd sur vos épaules. Ces pierres peuvent aussi bien être des remarques sur le banc de l’école, des réflexions entendues sur l’alimentation ou l’apparence physique que des violences sexuelles. Quels que soient les événements du passé, ils laissent une empreinte émotionnelle qui peut générer de la lourdeur. Dans l’anxiété alimentaire, nous utilisons alors la nourriture pour faire face à ce poids du passé, comme une tactique pour anesthésier ces difficiles souvenirs et faire face à nos blessures.
  • Au niveau comportemental : il est impossible de passer à côté de toutes ces informations sur le “bien-manger”, sur “le prendre soin de soi” et de ces normes de la minceur véhiculées par tout ce qui nous entoure. Il est donc très simple de se laisser piéger par toutes ces injonctions en voulant appliquer certaines habitudes alimentaires pour maigrir et atteindre un poids désiré. Mais malheureusement, toutes ces règles créent de la rigidité, un cadre strict avec des interdits, que notre cerveau déteste. Et puis n’oublions pas que l’alimentation a pour rôle de procurer du plaisir, alors naturellement, si on s’interdit ces plaisirs, (qui correspondent généralement à des aliments riches, plus gras ou plus sucrés), ce besoin de satisfaction n’est pas comblé. Le cerveau, en manque de plaisir, nous pousse alors à manger des aliments qui garantissent ce sentiment de plaisir. Et ce scénario s’avère propice à l’apparition de fringales compulsives.

 

KALAE : Avez-vous des conseils à nous donner ?

L. : Je donnererais un conseil pour les 4 grandes famille de facteurs que l’on a vu précédemment :

D'un point de vue physiologique :

s’il y a des désordres au niveau digestif, il pourra être intéressant de travailler sur la flore intestinale. Un complément à base de L- Glutamine, notamment, permettra de maintenir la santé et l'intégrité de la barrière intestinale. Je recommande également de tester un petit-déjeuner protéiné, celui-ci permettra de secréter de la dopamine pour booster l’énergie et la satisfaction et régulera l'ingestion d'aliments tout au long de la journée. Par exemple, cela peut être : des œufs avec une tartine de pain complet et des oléagineux, du saumon avec de l’avocat sur une tranche de pain au petit épeautre, des graines de chia avec une purée d’oléagineux et quelques rondelles de bananes. 

Au niveau émotionnel :

je vous invite à trouver et pratiquer des actions qui vont font du bien et qui vous permettent d’appuyer sur le bouton “pause”. Il y a énormément de choses qui peuvent être efficaces : l’écriture, la méditation, la respiration, le yoga, la danse, la marche à pied, certaines huiles essentielles. Je vous invite à tester différentes approches pour choisir celle qui vous convient le mieux : inutile d’ajouter une contrainte supplémentaire  “je dois faire de la méditation” si cela n’est pas fait avec l’énergie du cœur, entraîne de la lourdeur ou que vous n’y voyez pas les bienfaits.

Personnellement, avant de commencer la journée de travail j’intègre au maximum cette routine : La pratique d’activité physique. Je mets mon corps en mouvement, afin de le réveiller, soulager les tensions et faire monter l’énergie pour le reste de la journée. La pratique de cohérence cardiaque, une technique de respiration, agit favorablement sur l’équilibre de notre système nerveux et la régulation des émotions. Pour s’en souvenir, le plus simple, est la règle des 365, c’est-à-dire, 3 fois par jour, 6 respirations par minute, pendant 5 minutes. Vous trouverez beaucoup de vidéos qui vous guident dans la pratique sur internet. Je pratique cette technique de respiration en inhalant de l’huile essentielle d’Orange Douce

Par rapport à son histoire de vie :

Retracer votre histoire de vie en vous interrogeant sur la place de l’alimentation dans votre enfance et l’importance donnée au corps et à son apparence est très intéressant pour commencer à poser des mots :

  • Quelle était la place de l’alimentation dans votre famille et votre entourage durant votre enfance ?
  • Avez-vous entendu des choses particulières sur la manière dont il fallait se nourrir durant votre enfance ?
  • Avez-vous entendu des remarques qui vous ont marqué et liées à votre physique durant votre enfance ?

Également, je recommande d’être accompagné par un professionnel qui connaît les troubles alimentaires et qui possède une expérience dans leur prise en charge.

Au niveau comportemental :

ne jamais oublier que l’alimentation santé est celle qui comble vos besoins physiologiques, émotionnels et sociaux : tout est question d’équilibre et sur le long terme. S’il vous est difficile de vous détacher de règles alimentaires, vous pouvez vous poser ce type de questions :

  • D’où vient-elle ? Qui est-ce qui me l’a apprise ?
  • De quoi j’ai peur si je venais à m’en détacher ? De quoi elle me protège ?
  • Est-ce que cette règle me convient ? Suis-je capable de la tenir sur le long terme ? Est-ce qu’elle me génère de l’anxiété ?
  • En vous interrogeant, vous commencerez à remettre en doute la règle alimentaire et faciliterez la mise en action pour s’en libérer.

 

KALAE : Un dernier message pour conclure ?

L. : Ne faites pas de votre anxiété alimentaire une banalité, car ce n’est pas une fatalité. Pour faire la paix avec l’assiette, il faut cheminer vers la connaissance de soi : visiter et apaiser son monde émotionnel, comprendre le fonctionnement de son corps, explorer ses pensées associées à l’alimentation et à l’image corporelle, développer des stratégies pour gagner en sécurité et en confiance en soi.

Ne restez pas seul face à cette souffrance. 

Visitez le Site de Laetitia

 

 

 

 

 

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