Bienvenue dans le monde fascinant des plantes amazoniennes ! Les forêts tropicales de l'Amazonie abritent une incroyable diversité de plantes aux bienfaits exceptionnels. Ces trésors végétaux offrent une multitude d'avantages pour la santé et le bien-être. Les plantes amazoniennes regorgent de composés bioactifs tels que des antioxydants, des phytochimiques et des nutriments essentiels. Elles sont utilisées depuis des siècles par les populations locales pour leurs propriétés médicinales. Que ce soit, le guarana, l'Açaï, le Camu Camu, les plantes amazoniennes offrent un potentiel énorme pour promouvoir la vitalité et le bien-être naturel. Explorons avec Bastien Beaufort, directeur général de Guayapi ces merveilles de la nature amazonienne et découvrons leurs innombrables bienfaits.
KALAE : Comment est né Guayapi ?
Bastien Beaufort : Ma mère Claudie Ravel a créé la marque en 1990. Mais pendant les 3 années précédentes, des scientifiques qui ont accompagné l’aventure, ont mené des études de faisabilité. Dr Bernard Touati (docteur en médecine) et Laerte Coaracy, biochimiste, brésilien ont identifié des plantes très connues dans la pharmacopée traditionnelle brésilienne et pas encore commercialisées en Europe. Puis a suivi l’aspect juridique avec des montages de dossiers pour présenter ces plantes aux autorités françaises et européennes.
Notre premier objectif réside dans la valorisation des plantes sauvages récoltées en Amazonie et au Sri Lanka, en accord avec trois critères fondamentaux : le respect de l'environnement (biodiversité), le caractère biologique et la dimension sociale (commerce équitable). Guayapi se consacre à l'établissement de filières nobles et éthiques pour ces plantes, issues de leurs Terres d'Origine. Ainsi, nous privilégions les savoir-faire traditionnels qui excluent tout processus de transformation chimique ou synthétique.
En 1993, Claudie Ravel établit un partenariat qui dépasse largement le simple échange commercial avec les Indiens Sateré Mawé de la région centrale de l'Amazonie brésilienne, en présentant sur le marché européen leur Waranà-Guaranà sauvage, issu des Terres d'Origine. Souvent, les populations autochtones et traditionnelles ont un accès limité aux marchés locaux et internationaux. C'est pourquoi, à son échelle, Guayapi soutient la tribu des Indiens Sateré Mawé. Alors qu'ils étaient seulement 6 000 au début du projet en 1993, ils sont aujourd'hui 18 000. Le Projet Waranà permet de préserver l'identité, la culture et le territoire des Indiens Sateré Mawé.
KALAE : D’où vient votre intérêt pour cette région et ses plantes aux vertus extraordinaires ?
B.B : Ma mère voue une passion au voyage depuis toujours et plus particulièrement pour des lieux riches de biodiversité extraordinaire comme l’Amazonie avec ses plantes aux vertus inombrables. On peut dire que l’intégralité de notre alimentation et de notre médecine est finalement issue des savoirs des peuples traditionnels. Bien évidemment de nombreuses molécules ont été découvertes par de la recherche expérimentale en laboratoire mais beaucoup de nos médicaments, aliments proviennent de la nature et des savoirs de nos populations autour de la nature.
Quant à moi, J’ai une formation commerciale, et un doctorat de géographie axé sur l’Amazonie et la mondialisation des ressources provenant de ses plantes. L’idée de départ de Guayapi consistait à valoriser les plantes en totum, c’est-à-dire l’intégralité de la plante.
Notre plante phare est le Waranà, communément appelée le Guaranà. Ma mère a beaucoup œuvré pour introduire le Waranà en France. Pour la petite anecdote, la plupart de ces plantes étaient déjà importées en France au XVIIIe siècle et XIXe siècle, tout est tombé en désuétude au XXe siècle avec l’avènement de la chimie.
KALAE : Quelle est votre démarche ?
B.B : Guayapi travaille avec des producteurs locaux, en terroir sur les terres d’origine et de manière respectueuse, Nous sommes un peu les précurseurs du commerce équitable qui n’existait pas encore à l’époque. Après plusieurs voyages, ma mère Claudie est rentrée en contact avec ce peuple amérindien, les Satéré Mawé, connus pour être les inventeurs de la culture du guarana. Le guarana s’est depuis beaucoup globalisé, on trouve des sodas commercialisés par PepsiCo, des compléments alimentaires à base de guarana etc.
Notre démarche s’appuie plutôt sur des partenariats locaux. A l’époque, cette tribu des Indiens Satéré Mawé cherchait des alliés pour mettre en place un programme de commerce équitable et vendre leur guarana et autres produits de la forêt à un prix juste et pour leur garantir leurs droits sur leurs terres indigènes. Le statut de terre indigène au Brésil constitue la meilleure garantie de protection pour la forêt et son écosystème. Nous sommes donc partenaires depuis 1993. Le projet Waranà qui est la dénomination d’origine du guarana sauvage permet de le distinguer de tous les guarana que l’on trouve sur le marché. A titre de comparaison, le waranà et le guarana cultivé c’est comme un grand cru et un vin quelconque : le même produit mais avec un terroir et un savoir-faire qui n’ont rien à voir.
Dans cette logique de valoriser les totum de plantes, d’autres partenariats se sont noués au Pérou, dans les Andes, au Paraguay etc.
Les producteurs cueillent et transforment les plantes sur place, avec des procédés traditionnels, les réduisent en poudre puis nous les importons et les conditionnons dans leur packaging final en France.
Guayapi a explosé en 2005, l’année du Brésil en France, et à la suite d’un reportage d’Envoyé Spécial « Les cosmétiques en question » dénonçant la présence de substances pétrochimiques dans les cosmétiques jusqu’en 2010. Nous sommes stables aujourd’hui face à une concurrence accrue sur le marché du guarana, malheureusement de qualité très inégale selon sa provenance.
KALAE : Quelles sont Les plantes amazoniennes phares et leurs propriétés ?
B.B. : il en existe une multitude. Voici les principales :
Warana (Guarana sauvage) :
Symbole de la connaissance chez les Indiens. Le Warana est un puissant dynamisant physique et intellectuel, non excitant. Il augmente l’afflux sanguin, oxygène le cerveau et améliore concentration, vigilance, mémoire, attention sans effet d’excitation. Ce produit est dénué d’effets secondaires. Généralement les plantes en totum n’en ont pas. Tout dépend de leur provenance et qualité, par exemple la guaranine, le principe actif du guarana, est protégée par les tanins qui permettent au corps de l’assimiler lentement. Les mauvais guarana sont souvent grillés et leurs tanins disparaissent. On peut éventuellement parler d’effets indésirables exceptionnels si on ne respecte pas les posologies. Tout dépend de la qualité. Il agit aussi comme coupe-faim naturel dans le cadre d'une perte de poids.
On le consomme en cure (3 semaines) ou ponctuellement. Son effet est immédiat. Très efficace en période d’examens. Nous le proposons en poudre à mélanger dans l’alimentation et en produits alimentaires (chocolat, bières, chewing gum etc). Le goût est un peu amer avec une saveur de pissenlit et de chataîgne.
Le Gomphrena
Une plante rare que nous sommes les seuls à distribuer. C’est l’opposé complémentaire du guarana : relaxant, sommeil récupérateur, sérénité, antidépresseur, nutrition cellulaire. Source de magnesium, il contribue aux fonctions normales du système netveux. Le gomphrena contient aussi du sélénium, excellent pour les ongles et les cheveux. On peut le prendre en synergie avec le guarana. Nous proposons d’ailleurs des ampoules, Le guayazen, alliant les deux plantes mélangées avec de l’hydromel.
Bois bandé (Muirapuama)
Tonique musculaire, digestif et sexuel. On le compare parfois à du Viagra naturel. Aussi efficace chez les hommes, les femmes et aussi les sportifs avant l’effort. Le bois bandé est le produit de la libido et de la sexualité par excellence.
La Maca
Plante à racine naturelles des Andes péruviennes, la Maca améliore la fertilité par son effet hormonal. Elle apporte des phytoestrogènes en période de ménopause.
Le Camu Camu
Pleine d’antioxydants, c’est la plante la plus riche en vitamine C connue dans le monde (deux fois plus que l’acérola). Le Camu Camu contient des Bio flavonoïdes sous la forme de tanins dont la combinaison est très intéressante. Il contribue au fonctionnement normal du système immunitaire et à réduire la fatigue. Il est donc un précieux allié pour traverser la période hivernale.
Le Lapacho
Détoxifiant qui agit sur le système immunitaire. Il va nettoyer le sang, la lymphen et soutenir les fonctions émonctoires des reins. Le Lapacho aide à préserver les parois vasculaires et à maintenir une pression artérielles normale.
A prendre en cure.
La griffe du chat
Stimulant du système immunitaire et anti inflammatoire. La griffe du chat soulages les douleurs articulaires.
A prendre en cure.
La Moringa appelée l’arbre de vie
Riche en vitamine C, A, protéines végétales, fer. La moringa apporte une base équilibrée et complète en vitamies et minéraux.
Acaï
L'acaï est un antioxydant qui aide à préserver les cellules du stress oxydatif. Il contient des fibres, polyphénols et oméga 6 et 9.
Urucum
Riche en bixine en synergie avec le Sélénium, l’Urucum est un anti-oxydant naturel qui contribue au maintien de la peau.100 fois plus riche en bêtacarotène, et sélénium, il prépare la peau au bronzage. Lorsque les portugais sont arrivés sur le territoire brésilien et ont pénétré l’Amazonie, ils ont constaté que les indiens s'enduisaient d’une poudre rouge afin de se protéger du soleil et des moustiques ! Il s’agissait en fait de l’Urucum. La dénomination par les portugais « les Peaux Rouges » vient de là.
Pfaffia
On l'appelle le ginseng brésilien. C’est la plante reminéralisante de Guayapi pour les problèmes articulaires, les sportifs, agit aussi sur la pousse des cheveux.
Nous proposons aussi des synergies de plantes.
Enfin, depuis peu nous commercialisons des tatouages éphémères. Le projet Warana prend donc la relève avec les jeunes
B. B. : Pour conclure, aujourd’hui une certaine confusion règne dans les messages adressés aux consommateurs. On assiste à une obsession pour tout ce qui relève du local, on voudrait planter des plantes exotiques en France sous prétexte de fabriquer du Made in France. Mais je pense que c’est une erreur, l’idée du commerce équitable se base sur la solidarité internationale qui implique une complémentarité des filières. Il faut soutenir les populations sur place. Ces plantes doivent être payées à leur juste prix, dans lequel est intégré des programmes de développement. Il faut remettre l’alimentation au cœur de nos priorités pour notre bonne santé et celle de la planète.
